Pêcher dans les lacs de montagne, autour de Cauterets
Qu’ils soient perdus dans des cirques intimes, ou posés sur des plateaux, ces lacs cristallins aux couleurs incomparables offrent toujours une ambiance particulière, faite de quiétude et d’immensité …
Une expérience inoubliable, où le plaisir de la découverte se marie idéalement à la quête des convoités salmonidés...
Des lacs par centaines… mais des poissons qui se méritent !
Les Hautes-Pyrénées offrent un nombre impressionnant de lacs de montagne (plus de 200 !), autant de cadres enchanteurs pour la pêche des salmonidés. On y trouvera des truites fario, mais aussi des saumons de fontaine, des ombles chevaliers et des cristivomers.
Certains sites sont célèbres comme le lac de Gréziolles, le lac de Gaube, le lac de Peyrelade, les lacs du Bastan. Mais les moins connus ne sont pas forcément les moins productifs, permettant de trouver une plus faible pression de pêche et des poissons moins méfiants…
Pour qui sait appréhender les cartes et le relief, la grande diversité d’altitude et d’orientation, permet de pêcher toute la saison. Une bonne condition physique et une excellente connaissance de la montagne seront néanmoins indispensables. Ce sera une rando pêche…
La pêche en lac de montagne est plus difficile que le long des gaves, car les poissons sont extrêmement mobiles et les postes ne sont pas très marqués ; le vent et les arrivées d'eau sont deux facteurs importants à prendre en compte pour le placement. La pêche peut être très capricieuse et les meilleurs moments sont souvent le matin de très bonne heure et tard le soir.
Pour toutes ces raisons, se faire accompagner d’un guide de pêche est un atout majeur pour une sortie réussie !
Le saviez-vous ? Une faible partie des lacs pyrénéens a un peuplement naturel. Depuis les années 50, un repeuplement systématique des lacs de montagne a été initié sous l'impulsion des Eaux et Forêts, qui s’est ensuite entretenu naturellement et par des alevinages réguliers. Effectué dans le passé à dos d'hommes ou de mulets, l’alevinage s'effectue aujourd’hui par hélicoptère.
Les lacs de la vallée de Gaube et du Marcadau
Le val de Gaube possède trois lacs : Le lac de Gaube, le plus grand (1725m, 19 ha), le lac du Chabarrou (2302m, 2,1 ha) et enfin le lac Meya (2465 m, 0,5 ha).
Très facile d'accès le long du GR10, le lac de Gaube possède une bonne population de salmonidés - truites fario, saumons de fontaine, ombles chevalier et cristivomers. Le lac étant très fréquenté, il faut s’éloigner du déversoir et de l’hôtellerie et prospecter la rive droite, difficile d’accès à cause d’une barre rocheuse. Ne pas hésiter à poser ses mouches près du bord surtout si la berge est au vent, voire tenter un cristivomer par un streamer plongeant.
Le lac du Chabarrou se rejoint depuis le sentier des Oulettes de Gaube après être passé devant un énorme cairn. Les zones de pêche sont limitées du fait des abords escarpés, mais on trouvera un haut fond face à une zone herbeuse sur la rive gauche, où les truites aiment venir se nourrir des insectes. En aval du déversoir, une belle laquette encaissée mais abrite aussi quelques tuites.
Le plus petit lac, le lac Meya quant à lui, abrite quelques petits saumons de fontaines. On y accède par une très discrète sente, raide et difficile, qui démarre à proximité de l’hôtellerie de Gaube.
Les lacs de la vallée du Marcadau
A l'opposé du val de Gaube, la vallée du Marcadau est plus riche en lacs de toutes tailles, et tous excellents pour la pêche. Situés à des altitudes supérieures à 2000m, on y trouve truites fario et saumons de fontaine. C’est dans les lacs bordés par des pelouses alpines qu’on trouvera souvent les poissons plus gros.
A partir du pont de Cayan, on rejoint les deux lacs de l’Embarrat au terme d’une marche de 1h30 au travers d’une belle forêt de pins qui vous amène au pied du pic de la Cardinguère. Ces deux lacs présentent des profils totalement différents, et donc des conditions de pêche variées.
Au niveau du lac inférieur (2139m), profond et encaissé, les truites prospectent les berges le long des éboulis et se placent en fonction du vent. Sans vent, la berge la plus propice est celle de droite, la plus tranquille car la plus éloignée du sentier.
Le lac supérieur (2075m) au contraire, est ouvert, peu profond, avec un fond sédimenteux et des pelouses alpines alentours, propices au développement des insectes. Dans ce milieu peu profond, la discrétion est de mise. Le soir et une petite brise sont les meilleures conditions pour masquer votre approche.
En continuant la rando, on trouve d’abord deux laquets jumeaux riches en truites ; mais le joyau est le lac du Pourtet (5,8 ha, 2422m) cerné par les aiguilles du pic Arrouy. Ses berges variées - petites anses, éboulis, hauts fonds - permettent une grande diversité de pêches.
Sur l’autre versant du vallon, on trouvera le lac de Nère (2309m) et le lac de Bassia, plus sauvage (2488m) ; on y trouvera également de belles populations de truites, mais nécessitant une bonne adresse au lancer.
Enfin, en montant encore dans la continuité du lac Nère, on arrive au lac de Pic Arrouy, l’un des derniers à dégeler dans la saison.
Les lacs du vallon d’Arratille
Le vallon d’Arratille se compose de 4 lacs de 2247m à 2523m : le lac d'Arratille, le plus grand (5,9 ha), le lac de Badète, le lac du Col et le lac Meillon.
Du fait de son environnement de pelouses alpines, le lac d’Arratille est le plus riche en truites de belle taille, qui se nourrissent volontiers en surface ; le secteur le plus propice est le haut fond près du déversoir.
Le lac de Badète quant à lui présente de gros blocs d’éboulis près desquels les truites se positionnent, des postes particulièrement intéressants sous la brise.
Le lac du Col et le lac Meillon quant à eux, contiennent des petits saumons de fontaine ; les berges minérales en rendent cependant les accès particulièrement sportifs.
Les lacs du vallon de la Fache
Les deux lacs de la Fache, supérieur (2439m) et inférieur (2332m) sont agréables à pêcher à la mouche ; outre les truites, on y trouve des saumons de fontaine et des cristivomers de petite taille.
Les lacs du vallon de Cambalès
Dans ce vallon, ce ne sont pas moins de 12 lacs, entre 2258 m et 2582m, peuplés de saumons de fontaine et de truites.
Le grand lac de Cambalès (2342m, 3,5 ha) nécessite de pêcher près des berges d’éboulis et de pelouses alpines, dans les secteurs battus par le vent, ombragées par temps ensoleillé. Ne pas négliger les deux petits lacs satellites, moins profonds et aux truites plus actives en surface.
Sur la droite du sentier du col de Cambalès, on trouve les lacs d'Opale, qui abritent une belle population de truites et saumons de fontaine.
Les lacs de vallée d’Ilhéou
En chemin vers le sentier qui monte au refuge d’Ilhéou, on rencontre d’abord le petit lac Noir, agréable à pêcher entre pelouses et éboulis. Un peu plus haut se trouve le grand lac d’Ilhéou (1976m, 11ha), bien adapté à la pêche à la mouche. Un poste particulièrement intéressant est le haut fond, aux alentours de l’arrivée d’eau.
A 1h de marche du refuge d’Iléou et 400m au-dessus, se trouve lac du Hourat. Un peu difficile à pêcher du fait de ses berges rocheuses et très pentues ; à nouveau les zones les plus propices à prospecter sont le déversoir et la proximité des berges. Attention le lac est profond, une approche discrète est nécessaire et les truites assez loin du bord.
Les lacs de la vallee du Lutour
Cette magnifique vallée aux nombreuses cascades abrite une bonne dizaine de lacs, excellents pour la pêche.
Les premiers lacs rencontrés au départ de la Fruitière sont les deux lacs d’Estibe Aute, où cohabitent truites, saumons et ombles chevaliers dans le plus grand.
En continuant vers le col des Gentianes, on atteint le fameux lac d'Estom (1804m, 6,7ha). C’est le lac le plus facilement pêchable en début de saison, avec le lac de Gaube et le lac d’Ilhéou. Tout autour du lac, les pelouses et éboulis alternent et offrent autant de postes de pêche.
Un peu plus haut, se trouve le petit lac de Hount Hérède (2079m, 0,8 ha), puis le lac de Labas, plus difficiles à pêcher du fait des berges pentues.
Encore plus haut, on atteint le lac des Oulettes d’Estom Soubiran, un grand et beau lac (2387m, 7 ha), peuplé de truites et cristivomers.
Enfin trois lacs terminent cette rando-pêche : le profond et somptueux Lac Couy (2445m, 1,9 ha), le lac du Malh Arrouy (2584m) et enfin le lac Glacé (2565m). Des plans d’eau qui offrent des environnements très différents : pelouses alpines pour le 1er, plus rocheux pour le 2ème pour devenir un cirque minéral pour le 3ème.
En conclusion : N'hésitez plus, chaussez vos chaussures de montagne et emportez vos cannes ! Des merveilles vous attendent dans les lacs des Vallées de Gavarnie, depuis votre base au Chalet La Source !
Vous trouverez dans ces deux autres articles, des informations plus générales sur la pêche en Vallées de Gavarnie, et sur les parcours de pêche le long de leurs innombrables gaves.
Et n’oubliez pas : votre plus belle truite, c’est toujours celle que vous rendrez à son élément naturel …
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Les torrents de montagne, ou gaves en occitan, sont le terrain de jeu idéal pour rechercher la fameuse « panthère des gaves » en vallées de Gavarnie.
Comment mieux se ressourcer, qu’en s’adonnant à la pêche à la truite en plein coeur du Parc National des Pyrénées ?